Jocelerme Privert partage ses expériences avec des représentants de pays en crise électorale

Parce qu’il a su mener à terme les élections dans son pays et mettre fin à une crise électorale, l’ancien chef d’Etat haïtien Jocelerme Privert a été invité lundi à Paris par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour partager ses expériences avec des représentants d’autres pays africains membres de la francophonie en situation de crise électorale.

Publié le 2017-05-24 | Le Nouvelliste

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National -La secrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean, a réuni le lundi 22 mai 2017 à Paris, pour la deuxième fois, les envoyés spéciaux et chefs de missions qu’elle a mobilisés ces dernières années en soutien aux processus de consolidation de la paix et de renforcement de la démocratie dans l’espace francophone. Beaucoup de pays de la francophonie font face actuellement à des crises électorales, comme cela a été le cas pour Haïti en 2015 et 2016. C’est en ce sens que Jocelerme Privert, ex-chef de l’Etat haïtien, a été invité pour partager ses expériences. Jocelerme Privert, qui a laissé le pouvoir le 7 février dernier à Jovenel Moïse, un président élu démocratiquement, se targue d’avoir réussi la transition et du coup permis à son pays de sortir d’une longue crise électorale. L’ancien président a rappelé que sans la réussite de ces élections, ç’aurait été l’effondrement des institutions républicaines d’Haïti comme le Parlement et la Cour de cassation qui, a-t-il souligné, n’est pas encore tirée d’affaire en raison de son effectif. « C’était l’occasion pour moi de partager cette expérience avec d’autres collègues de la francophonie », a-t-il dit au Nouvelliste, joint par téléphone. La rencontre a permis aux pays qui ont pu résoudre leurs crises électorales de partager leurs expériences avec d’autres pays de l’espace francophone toujours en crise, a fait savoir au journal l’ancien président de la République. Alors que la plupart des pays dits amis d’Haïti et des institutions internationales avaient clairement exprimé leur malaise concernant la formation de la commission de vérification électorale devant faire la lumière sur les élections de 2015, l’OIF, a rappelé Jocelerme Privert, n’avait manifesté aucune hostilité contre la formation de cette commission. Réaliser des élections avec l’argent du Trésor public et quelque temps après les dégâts de l’ouragan Matthew en Haïti, M. Privert n’a pas raté l’occasion d’en parler à Paris. « Cela relève du miracle », a-t-il dit avec satisfaction. A Paris, Jocelerme Privert a dit constater qu’Haïti est suivie de près par les autres pays africains membres de la francophonie. « Ils sont satisfaits de ce qu’on a fait et cela peut servir d’exemple à d’autres pays qui sont toujours en crise électorale », a-t-il dit. L’édition 2017 des envoyés spéciaux et chefs de missions est élargie à des personnalités ayant conduit un processus de transition dans leurs pays, aux chercheurs et universitaires travaillant sur les questions de conflit et de maintien de la paix ainsi qu’à des acteurs issus des organisations internationales partenaires ; le rôle de ces personnalités a été déterminant dans les médiations et facilitations menées en vue de contribuer à trouver des solutions aux situations de conflit dans l’espace francophone, a précisé un communiqué de l’OIF. Les participants à cette rencontre présidée par la sécrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean M. Pascal COUCHEPIN, ancien président de la Confédération helvétique, envoyé spécial pour le Burundi et la région des Grands-Lacs ; M. Michel KAFANDO, ancien chef de l’Etat de la transition du Burkina Faso, chef de la Mission d’information et de contacts au Congo ; M. Jocelerme PRIVERT, ancien président de la transition en Haïti ; Mme Catherine SAMBA-PANZA, ancien chef de l’Etat de la transition en RCA ; Mme Michelle Duvivier PIERRE-LOUIS, ancienne Première ministre d’Haïti ; M. Ahmedou ABDALLAH, ancien ministre des Affaires étrangères de la République islamique de Mauritanie, envoyé spécial pour le suivi de la situation au Gabon ; M. Boukar MAÏ MANGA, ancien ministre, chef de la mission d’information et de contacts en RCA ; M. Filippe SAVADOGO, ancien ministre, ancien représentant permanent de l’OIF auprès des Nations unies, chef de la mission d’information et de contacts au Togo ; M. Mohamed Salia SOKONA, ancien ministre, chef de la Mission d’information et de contacts en Guinée ; Mme Christiane TAUBIRA, ancienne garde des Sceaux, ministre de la Justice (France) ; M. Pierre André WILTZER, ancien ministre chargé de la Coopération (France), chef de la Mission d’information et de contacts en Haïti ; M. Kadré D. OUEDRAOGO, ancien président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO); M. Hervé LADSOUS, ancien secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix ; M. Moussa Makan CAMARA, ancien représentant permanent de la francophonie auprès des Nations unies ; Prof. Joseph MAÏLA, ancien recteur, professeur à l’Institut de recherche et d’enseignement sur la négociation (IRENE); M. Alioune SALL, directeur exécutif de l’Institut des futurs africains

Posted in: Politique.
Last Modified: April 26, 2018

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